Aufgefrischt

Basierend auf Molières Misantrophe und in unsere Zeit übertragen. Der Misantroph ist vielleicht gar kein Feind der Menschen. Die von Molière beschriebenen Charaktere leben unter uns. Immer. Unschlagbar gut ist die auf dem Misantrophe aufbauende Dichtung von Hans-Magnus Enzensberger.

PHILINTE

Du kannst die Menschen gar nicht leiden.

ALCESTE

Am liebsten möchte ich sie ganz vermeiden

PHILINTE

Und nimmst Du niemand aus von Deinem Haß?

Du solltest doch bedenken, dass…

ALCESTE

Ach hör mir auf! Ich dreh die Hand nicht um.

Bei uns herrscht doch das reinste Gangstertum

Statt sich zu sagen: Nein das geht zu weit!

ist man zu jeder Kungelei bereit.

dein bester Freund versetzt dich irgendwann

Und biedert sich bei dem Gesindel an

Komplizen seid ihr! Ekel! Borstentiere!

Nimm nur das Schwein mit dem ich prozessiere.

Es gibt an diesem Kerl nichts zu durchschauen

Ein jeder weiß: dem Mann ist nicht zu trauen.

Sein blauer Blick, sein dümmliches Gehüstel

täuscht nicht einmal den Pikkolo im Bristol

Sowas frißt Dreck, kommt hoch durch Korruption

Und hat auf einmal eine Position

Der Mann geht selbstverständlich über Leichen,

um einen satten Abschluß zu erreichen;

doch laut sagt keiner, daß er ein Faschist,

ein Lumpenhund und Mafiioso ist

Man findet das im Gegenteil noch schick,

man lädt ihn ein, man schreckt vor nichts zurück.

Und eines Tages sitzt er im Senat.

Mit solchen Typen macht man bei uns – Staat.

Je mehr du stiehlst, je höher steigt dein Wert.

Mich macht das alles krank. Mir kehrts

Den Magen um. Am leibesten möchte ich fliehen

aus diesem Kaff und in die Wüste ziehen

Alceste und Philinte im Dialog

Alceste en bicyclette : un film sympathique et post moderne sur une pièce de théâtre de Molière m’a rappelé que je possède la version original des classiques Larrousse et une traducion de Hans-Magnus Enzensberger. Le misanthrope est une pièce étonnant. Les personnes principales non point changé depuis 1650, ce qui est la grande surprise.

PHILINTE

Vous voulez un grand mal à la nature humaine !

ALCESTE

Oui ! J’ai conçu pour elle, une effroyable haine.

PHILINTE

Tous les pauvres mortels, sans nulle exception,

Seront enveloppés dans cette aversion ?

Encore, en est-il bien, dans le siècle où nous sommes…

ALCESTE

Non, elle est générale, et je hais tous les hommes :

Les uns, parce qu’ils sont méchants, et malfaisants ;

Et les autres, pour être aux méchants, complaisants,

Et n’avoir pas, pour eux, ces haines vigoureuses

Que doit donner le vice aux âmes vertueuses

De cette complaisance, on voit l’injuste excès,

Pour le franc scélérat avec qui j’ai procès ;

Au travers de son masque, on voit à plein le traître,

Partout, il est connu pour tout ce qu’il peut être ;

Et ses roulements d’yeux, et son ton radouci,

N’imposent qu’à des gens qui ne sont point d’ici.

On sait que ce pied plat, digne qu’on le confonde,

Par de sales emplois, s’est poussé dans le monde :

Et, que, par eux, son sort, de splendeur revêtu,

Fait gronder le mérite, et rougir la vertu.

Quelques titres honteux qu’en tous lieux on lui donne,

Son misérable honneur ne voit, pour lui, personne

Nommez-le fourbe, infâme, et scélérat maudit,

Tout le monde en convient, et nul n’y contredit.

Cependant, sa grimace est, partout, bienvenue,

On l’accueille, on lui rit ; partout, il s’insinue ;

Et s’il est, par la brigue, un rang à disputer,

Sur le plus honnête homme, on le voit l’emporter.

Têtebleu, ce me sont de mortelles blessures,

De voir qu’avec le vice on garde des mesures ;

Et, parfois, il me prend des mouvements soudains,

De fuir, dans un désert, l’approche des humains.